Cela commence avec les Derviches tourneurs, cela continue avec un portrait de Fauré, suivi d’un portrait de Schumann, d’un concert de Michael Gielen avec l’Orchestre de Baden-Baden dans un programme Mahler-Schoenberg, de deux Nuits du violon (de Bach à Ton Tha Tiet), d’Events/Existing avec quatuors, clowns, vidéo et arts plastiques, et même d’un voyage surprise dans des lieux et avec des artistes chaque année plus surprenants. Le tout en quatre week-ends suivis par un public rien moins que bourgeois, et à des tarifs plus qu’abordables. Les artistes : le violoniste Tedi Papavrami, le pianiste Philippe Bianconi, l’Ensemble Doulce Mémoire ou l’organiste Olivier Vernet. De quoi s’agit-il ? D’un nouveau concept signé René Martin ? D’une version française du Festival de la Ruhr ? Où cela se passe-t-il ? Dans un ancien bassin minier ? Au pied des volcans du Massif central ? Pas du tout. Cela se passe à Monte-Carlo, et c’est la nouvelle édition du Printemps des Arts, dirigé pour la dixième année consécutive par le compositeur Marc Monnet. En toute élégance, celui-ci ne met pas ses propres œuvres en avant (si ce n’est, cette année, avec les Ballets de Monte-Carlo), mais n’hésite pas à aller aussi loin qu’il est possible dans la prospective. « Mon interlocutrice principale est la princesse de Hanovre, précise-t-il, qui ne m’a jamais censuré, et m’incite plutôt à aller plus loin ». La classe, en somme.
François Lafon
Printemps des Arts de Monte Carlo, 4 week-ends du 18 mars au 10 avril. www.printempsdesarts.com