Dimanche 3 novembre 2024
Space oddity
Daniel Harding reste à terre pour les 'Planètes' de Holst
The Planets

Avec un chef anglais virtuose et un orchestre allemand de premier rang, ces Planètes semblent a priori bien alignées pour donner enfin la grande version moderne qui manque depuis longtemps, le chef d’œuvre de Holst ayant connu une relative désaffection ces dernières années. La suite astrologique (les titres appellent au caractère mythologique et symbolique des astres, pas à leurs propriétés physiques) manque pourtant de décoller dans cette interprétation sur le vif étonnamment sans relief. A force de jouer la sécurité et les tempos léthargiques, il manque dans une œuvre faite pour faire briller l’orchestre une quelconque étincelle et Daniel Harding ne tire aucun profit d’une formation qui semble parfois bridée : dans « Mars », la machine de guerre est plus tonitruante que menaçante, dans « Uranus » la magie des sortilèges ne fonctionne pas, dans « Jupiter » la majesté devient pompeuse lourdeur, dans « Saturne » le temps s'étire jusqu'à l'agonie... Si les autres planètes sont mieux réussies, l’ensemble laisse une impression de froideur et d’indifférence... sidérales. Rien ne change donc dans la discographie avec l’indémodable Adrian Boult, le créateur de l’œuvre (dans sa dernière version, Warner) ou Karajan (avec le Philharmonique de Vienne, Decca), aux styles aussi différents que possible. 
Pablo Galonce 

Gustav Holst : Les Planètes, op. 32
Choeur et Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise
Direction musicale : Daniel Harding
1 CD BR Klasik 900208
56 min

mis en ligne le lundi 26 juin 2023

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