Placido Domingo a un problème. Sur le site allemand News.at, il s’en prend aux festivals de Salzbourg et de Bayreuth : « Je ne comprends pas. En tant que directeur d’opéra, je ne me permets pas de telles choses. En Allemagne et en Autriche, c’est devenu une habitude de faire appel à des metteurs en scène à scandale. Mais attention, le responsable est toujours le directeur ! » Spectacle incriminés : le nouveau Tannhäuser de Bayreuth, que le « régisseur » Sebastian Baumgarten a transposé dans une usine de recyclage de déchets, et La Femme sans ombre de Richard Strauss à Salzbourg, transformé par Christof Loy en séance d’enregistrement de …La Femme sans ombre, à Vienne en 1955, sous la direction de Karl Böhm (disques Decca). Mais à qui en veut Domingo ? Au regietheater en général, ou aux metteurs en scène médiocres ? A l’époque où il était un jeune chanteur, Giorgio Strehler, Jean-Pierre Ponnelle, Jorge Lavelli donnaient le ton, suivis par une cohorte d’épigones. C’est au tour de Christoph Marthaler, Krzysztof Warlikowski ou Hans Neunfels d’engendrer des clones encombrants. En arrivant l’avant-veille des premières, le chanteur Domingo a depuis longtemps résolu le problème. A l’Opéra de Los Angeles, le General Director Domingo pratique le « classic LA opera style ». Son public lui en est reconnaissant.
François Lafon