Présentation par Stéphane Lissner entouré de Benjamin Milepied (directeur de la danse) et Philippe Jordan (directeur musical) de la saison 2015-2016 à l’Opéra de Paris. En gros sur la façade de la Bastille : " Vibrer ? Frémir ? Oser ? Désirer ? Abonnez-vous ". Tout un programme par ailleurs copieux, contrastant nettement avec celui « de transition » proposé cette année. Mise en place de thématiques déployées sur six saisons et appuyés sur le triumvirat Wagner-Schönberg-Berlioz, l’opéra en temps de crise devant faire réfléchir avant que de divertir et attirer des sponsors au moyen de projets forts, tels le diptyque lyrico-chorégraphique Iolanta/Casse-noisette de Tchaikovski, mobilisant cinq chorégraphes pilotés par le metteur en scène Dmitri Tcherniakov. Mise en place par ailleurs d’une Académie sur le modèle de celle du festival d’Aix (Lissner déjà), englobant l’Atelier Lyrique toujours dirigé par Christian Schirm qui a fait son succès. Paris sur l’avenir : treize avant-premières à 10 € pour les jeunes, ouverture (septembre 2015) de « 3ème Scène », plateforme numérique destinée recevoir des créations originales, commandes d’œuvres nouvelles à des trios compositeur-librettiste-metteur en scène. Pour le grand public : reprises de spectacles anciens, marronniers du répertoire (la Trilogie populaire de Verdi), débuts in loco ou retour de quelques stars (Anna Netrebko, Jonas Kaufmann, Bryn Terfel). Même équation nouveauté-œcuménisme côté danse, Benjamin Millepied insistant sur la vocation du Ballet à entretenir sa tradition « sur les pointes » tout en poursuivant ses expériences contemporaines avec, notamment, Anne Teresa De Keersmaeker. Effet people : bombardé de questions, le wonder boy steals the show. L’autre face de l’opéra responsable selon Lissner ?
François Lafon