Tels ou le Concert Spirituel ou La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, l’ensemble La Loge Olympique, créé en 2015 par le violoniste baroque Julien Chauvin, fait référence à une institution datant de l’époque où l’on jouait (forcément) sur instruments anciens, en l’occurrence l’orchestre créé en 1783 par le Chevalier de Saint-Georges et commanditaire des Symphonies parisiennes de Haydn. Or voilà que, probablement testostéronisé par sa candidature aux olympiades de 2024, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) se réclame de la loi et du dépôt qu’il a fait du terme « olympique » à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) pour enjoindre Julien Chauvin de supprimer ledit terme de la dénomination de son ensemble. Hilarité générale, mais problème pour l’intéressé, lequel ne se voit pas diriger La Loge tout court. Il ne manquerait plus que la Chambre syndicale des gardiens d’immeubles, les organisateurs de la Fête des Loges en forêt de Saint-Germain ou les grands maîtres des diverses confréries maçonniques lui jouent le même tour. La ministre de la Culture nouvellement nommée se penchera-t-elle sur cet épineux problème, sachant que sa prédécesseur(e?) n’en a rien fait bien que son ministère soit partenaire public de La Loge (ex-?) Olympique ?
François Lafon
Photo : Edition des Symphonies parisiennes de Haydn 1788 ©DR