Nouveauté sur la plateforme musicale Google Play - accessible dans 58 pays et spécialement destinée aux smart-phones, tablettes et box TV dotés du système Android : Classical Live. Pour 4,99 dollars pièce ou en écoute illimitée pour les abonnés (9,99 dollars par mois, bientôt en euros), des enregistrements publics de l’Orchestre de Cleveland, des Symphoniques de Boston et de Londres, du Philharmonique de New York et du Concertgebouw d’Amsterdam y sont proposés. Pas de différence notable - si ce n’est la notoriété des phalanges partenaires -, avec les propositions de Spotify, Deezer ou Qobuz, et rien qui puisse concurrencer a priori la plateforme de streaming Apple Music, annoncée pour le 30 juin. Même si, de par son format (long) et son public (plutôt âgé), le classique se démarque des autres genres musicaux (ni le streaming ni le téléchargement n’y ont encore détrôné le CD), il intéresse les géants, lesquels ont constaté que nombre de mélomanes de tous âges n’hésitaient pas à panacher les genres. Handicaps prévisibles, la qualité sonore (pour cela, Qobuz est jusqu’ici imbattable) et le référencement : à « un titre, un interprète » dans le domaine des variétés correspond pour le classique une multitude de versions de la même œuvre, chefs, solistes et orchestres se retrouvant (plus ou moins) de l’une à l’autre. Un nouveau domaine, en tout cas, où l’ogre Google compte bien dévorer ses rivaux et accéder au premier rang de la chaîne alimentaire.
François Lafon – Olivier Debien