Mercato d’été : Warner Music Group rachète les sections classiques d’EMI et de Virgin, qui deviennent Warner Classics et Erato.
Pourquoi Warner, puisque c’est Universal qui a racheté EMI ? Parce que le monopole est interdit et qu’Universal a dû se séparer de quelques branches annexes.
Pourquoi ne pas conserver des logos aussi prestigieux ? Parce qu’Universal en est désormais propriétaire, et ne compte pas s’en séparer.
Pourquoi Erato, racheté (en 1992) et mis en hibernation (en 2001) par… Warner ? Parce que Virgin Classics, né à Londres mais adopté en 1996 par EMI Classics France et son directeur Alain Lanceron, est devenu, tel Erato en son temps, un label français de pointe, et qu’une telle filiation vaut bien un repentir tardif.
Sur la page d’accueil du site Warner Classics : des highlights Teldec, Das Alte Werk et … Erato, deux nouveautés Warner - Sacred Verdi dirigé par Antonio Pappano (chef ex-EMI) et le nouveau CD Rachmaninov de Simon Rattle (idem) – et une compilation d’enregistrements de la mezzo Joyce DiDonato - locomotive ex-Virgin - pour le 10ème anniversaire de sa collaboration avec … Warner/Erato. Aux dernières nouvelles, Alain Lanceron et son équipe font partie du voyage. « Il faut que tout change pour que rien ne change », dit Burt Lancaster dans Le Guépard.
François Lafon