Quoi de neuf ? Presque rien. Les festivals se terminent (guettez les derniers : solistes des Serres d’Auteuil, Chaise-Dieu, Sinfonia en Périgord), la saison va commencer : quinze jours d’entre-deux, aussi vacants que la Trêve des confiseurs (Noël – Jour de l’an). A première vue tout est normal : retour de vacances, rentrée des classes, tiers provisionnel, rentrée littéraire, chômage en hausse. La musique est plus que jamais dans son cocon : concerts nombreux, saison lyriques riches. La Maison de l’histoire de France est annulée ? Pas la Philharmonie de Paris. Le disque marque le pas ? On s’est plaint, si longtemps, qu’il en paraissait trop. Les mécènes se font tirer l’oreille ? Ils consacrent pourtant 26% de leur budget à la culture, contre 19% en 2010 (source : Admical, Carrefour du Mécénat d’entreprise). Le statut des intermittents est toujours en suspens ? Les subventions sont en berne ? Le budget du ministère de la Culture continue à fondre ? Une loi est en préparation, portant, selon les termes du Président de la république, sur « le développement et la démocratisation de la culture ». A la mi-septembre, la vie reprend, le grand corps malade de la musique se remet en marche. De quoi continuer à croire au développement et à la démocratisation de la culture.
François Lafon