En 2013, bicentenaires Wagner et Verdi, nés tous deux en 1813, respectivement le 22 mai et le 10 octobre. Répertoire courant, peu de scoops à espérer : La Scala de Milan ouvre sa saison avec Lohengrin et programme six Verdi (dont Oberto, son premier opéra, et Falstaff, son dernier), l’Opéra de Paris promet une version améliorée de la contestable Tétralogie initiée en 2010, les Chorégies d’Orange jouent la sécurité avec Le Vaisseau fantôme et Un Bal masqué. Au jeu des anniversaires, apparemment moins prisé depuis la crise, on pourrait ajouter celui d’Arcangelo Corelli, né en 1713, et - pourquoi pas ? - le cinquantenaire de la disparition de Francis Poulenc (1963), voire les deux-cents cinquante ans de la mort de Franz Danzi et Jacques-Martin Hotteterre (1763). On pourrait aussi, au concert comme à l’opéra, réserver une petite place à Benjamin Britten, né en 1913. Un Peter Grimes à Berlin, un Tour d’écrou à New York, un Mort à Venise à Amsterdam, un War Requiem à Radio France améliorent à peine un ordinaire déjà enviable pour un compositeur encore considéré comme contemporain. Et ce ne sont pas les six œuvres commandées pour l’occasion par l’Association Britten aux très contemporains Harrison Birtwistle, Magnus Lindberg, Per Norgard, Wolfgang Rihm, Richard Rodney Bennett et Judith Weir qui vont contribuer à rassurer les programmateurs.
François Lafon