Samedi 5 octobre 2024
Concerts & dépendances
vendredi 8 janvier 2021 à 14h57
Un chœur lointain au détour d’un sujet-TV lors de la panthéonisation, le 11 novembre dernier, de Maurice Genevoix, auteur de Ceux de 14, puis de nouveau le silence. Aujourd’hui et en espérant la réouverture pas trop lointaine des musées et monuments, Pascal Dusapin présente In Nomine Lucis, sa musicalisation du temple laïc commandée par l’Etat parallèlement à la subtilement cauchemardesque installation d’Anselm Kiefer honorant lui aussi "les morts pour la France de la Première Guerre Mondiale". Soixante-dix hauts parleurs, cent-vingt-huit pistes « pour transformer le lieu en poumon vocal », un « cubicube » recomposable à l’infini de pièces chorales interprétées par dix-sept membres du Chœur Accentus créent un espace sonore mouvant et imprévisible, tandis que des colonnes et statues sourdent les noms des héros disparus chuchotés par les comédiens Florence Darel (Madame Dusapin à la ville) et Xavier Gallais : « Durant toutes ces nuits d’entre deux confinements passées à travailler sous la coupole, j’étais obsédé par le Pendule de Foucault revenu dans son cadre d’origine et rendant sous mes yeux perceptibles les mouvements de la Terre. Ma musique s’en est imprégnée », remarque le compositeur. Pour le promeneur-auditeur, une étonnante impression d’équilibre et de continuité se dégage de cette expérience de haute technologie : « J’ai dû faire des simulations de systèmes harmoniques, en binaural, avec mon ami et ingénieur Thierry Cauduys pour vérifier les sensations produites ». Un certain sentiment religieux aussi (les choeurs sont en latin), bien que Dusapin précise qu’il a toujours eu en tête la laïcité du lieu. Une laïcité de toute façon contredite par la fresque christique surplombant les effigies républicaines, souvenir de la vocation première du Panthéon. 
François Lafon 

Panthéon, place du Panthéon, Paris (Photo © DR)
Pascal Dusapin, invité du 31ème festival Présences de Radio France : 12 concerts du 2 au 7 février avec ou sans public (selon situation sanitaire) retransmis en direct et en différé sur France Musique

jeudi 31 décembre 2020 à 16h02
Que le Messie de Haendel fasse l‘actualité au moment de Noël, rien que de très normal. C’est la saison. Mais la morosité engendrée par la pandémie lui confère un regain de popularité : le célèbre Alléluia semble jouer le rôle d’un exorcisme pour tenter d’éloigner le Covid et ses mauvais démons. L’année nouvelle les verra-t-elle disparaître ? On peut en douter, mais on peut aussi espérer. Après le Messie de New-York (voir ici), l’Alleluia de Barcelone donne le moral : 352 choristes d’Espagne et du Portugal se sont réunis virtuellement, filmés de chez eux pour interpréter ce tube de Haendel. L’Orquestra Barocca Catalana et la chorale Barcelona Ars Nova ont ensuite pris le relais pour « habiller » cet enregistrement et le faire résonner dans la basilique Santa Maria del Mar. Et les choristes apparaissent petit à petit sur les murs de l’église gothique pour un concert virtuel et spectaculaire qui vaut le détour.
Gérard Pangon
 
La vidéo, c’est par ici
 
 

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