Samedi 27 avril 2024
Piston zélé
Noé mène sa barque dans le répertoire de chambre contemporain
Les Larmes…
Jeune trompettiste dont la carrière soliste a déjà croisé celles des Siècles, du Philharmonique de Radio France, du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin ou du Klangforum de Vienne, Noé Nillni partage aujourd’hui le poste de soliste de la Basel Sinfonietta, tout en se produisant au sein du groupe de musique des Balkans Kosmopolitevitch. Axé sur un répertoire contemporain, son premier album s’ouvre sur le théâtre de Triple de Georges Aperghis (1998), avec la complicité de la flûtiste Wendy Vo Cong Tri et la clarinettiste Lauriane Maudry. Avec le Français, le son se bouscule dans une langue imaginaire et s’étire langoureusement – une « pantomime » (Noé Nillni) entre Tex Avery et Docteur Jivago.
Les larmes sont dans la nature des choses de Ricardo Nillni (2020) – père de l’interprète – propose un duo affûté entre la trompette et le violoncelle : une rencontre originale où, comme chez Aperghis, l’échange et l’imitation dessinent un récit dans l’espace. Pour l’instrument seul avec électronique, Là où les murs s’effondrent de Pierre Fourré (2023) enlace selon un procédé plus convenu le soliste et ses doubles virtuels, tandis que les onze miniatures de Rückblick (1993), transcriptions pour trompette, contrebasse et claviers (piano/clavecin/célesta) par Kurtág de ses Dits de Péter Bornemisza (cycle pour soprano et piano datant de 1968), offrent à Noé Nillni une pléiade de timbres subtils rehaussés par le jeu chaleureux de l’interprète – qui culmine dans le beau final (Der Glaube) au lyrisme magique.
Franck Mallet
Les larmes sont dans la nature des choses de Ricardo Nillni (2020) – père de l’interprète – propose un duo affûté entre la trompette et le violoncelle : une rencontre originale où, comme chez Aperghis, l’échange et l’imitation dessinent un récit dans l’espace. Pour l’instrument seul avec électronique, Là où les murs s’effondrent de Pierre Fourré (2023) enlace selon un procédé plus convenu le soliste et ses doubles virtuels, tandis que les onze miniatures de Rückblick (1993), transcriptions pour trompette, contrebasse et claviers (piano/clavecin/célesta) par Kurtág de ses Dits de Péter Bornemisza (cycle pour soprano et piano datant de 1968), offrent à Noé Nillni une pléiade de timbres subtils rehaussés par le jeu chaleureux de l’interprète – qui culmine dans le beau final (Der Glaube) au lyrisme magique.
Franck Mallet
Aperghis : Triple (1998) - Nillni : Les larmes sont dans la nature des choses (2020) - Fourré : Là où les murs s'effondrent ((2021/2023) - LePauvre : Cyclogenèse (2022) - Kurtág : Rückblick (Les Dits de Péter Bornemisza)
Noé Nillni (trompette), Charbel Charbel (violoncelle), Lauriane Maudry (clarinette), Viola Paço (piano), Marie Ranvier (voix), Maga Ratovo (piano, clavecin, célesta), Lilas Réglat (contrebasse), Wendy Vo Cong Tri (flûte)
1 CD Initiale INL 20
53 min
mis en ligne le mercredi 28 février 2024
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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