Jeudi 28 mars 2024
Vigueur et sérénité chez Léon Boëllmann
Deux enregistrements en première mondiale pour élargir son horizon
Léon Boëllmann - Symphonie en fa majeur

Né près de Mulhouse la même  année que Debussy et mort la même année que Brahms au même âge que Mozart (trente-cinq ans), Léon Boëllmann (1862-1897) quitte en 1875 son Alsace natale devenue allemande, envoyé par sa famille à Paris. Il y entre à l’école Niedermeyer et étudie avec Eugène Gigout l’orgue, le contrepoint et la fugue. Organiste titulaire à l’église Saint-Vincent-de-Paul, il devient enseignant et pianiste de concert, et comme compositeur écrit la plupart de ses œuvres entre 1885 et sa disparition prématurée. Il se consacre surtout au piano, à l’orgue et à la musique de chambre. Sa Symphonie en fa majeur date sans doute de 1894. Dédiée à Camille Saint-Saëns, elle est exécutée le 2 décembre de cette année-là par l’Orchestre des Concerts du Conservatoire de Nancy dirigé par Guy Ropartz. C‘est un ouvrage plutôt vigoureux, en trois mouvements dont le premier réunit en un seul bloc « Allegro initial » et « Andante » de la structure traditionnelle. Le texte de présentation en donne une description détaillée. Les Variations symphoniques pour violoncelle et orchestre, créées le 27 décembre 1892 aux Concerts Lamoureux avec en soliste leur  dédicataire Joseph Salmon, ne durent que onze minutes, et on comprend qu’elles soient restées au répertoire des violoncellistes. Déjà enregistrées, elles évitent le morcellement de la forme variations. On est dans la descendance de la pièce éponyme de Franck avec piano. Tirées des « Heures mystiques » pour harmonium à usage religieux, les Quatre pièces brèves transcrites pour cordes s’inscrivent largement sous le signe de la sérénité et de la rédemption. On ne va pas de découverte en découverte, mais on a là deux premières mondiales, et il est toujours bon d’élargir son horizon.
Marc Vignal

Léon Boëllmann : Symphonie en fa majeur opus 24 ; Variations symphoniques pour violoncelle et orchestre opus23 ; Quatre pièces brèves pour cordes
Henri Demarquette (violoncelle)
Orchestre symphonique de Mulhouse
Direction musicale : Patrick Davin
1 CD Fuga Libera FUG 780 (Outhere)
55 min

mis en ligne le dimanche 19 septembre 2021

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