Jeudi 18 avril 2024
Un canon en pure Pärt
La Cappella Amsterdam confond méditation et desséchement
Kanon Pokajanen

Version chantée du Kanon pokajanen (Canon de repentance) de la liturgie orthodoxe russe, cette longue œuvre en neuf odes – plus de quatre-vingt dix minutes dans sa totalité –, repose sur un texte « de plus de mille ans » (Pärt) en slave ancien. Fidèle au précepte qui veut qu’aucun instrument n’accompagne la voix, il a choisi un chœur mixte a cappella, à la suite de Tchaïkovski ou Rachmaninov – qui, eux aussi, avaient donné des versions purement vocales de la Liturgie de saint Jean Chrysotome. Disons-le tout net, malgré le soin avec lequel le musicien a su « donner au mot la liberté de choisir sa tonalité, et de dessiner sa propre ligne mélodique », cette commande de l’Église pour le 750ème anniversaire de la cathédrale de Cologne (1997), n’a pas la concision de Passio (1982) – elle, sertie en outre de timbres instrumentaux (hautbois, basson et orgue… – bien qu’elle en partage le style monastique, avec ses répétitions lancinantes tournées vers la méditation. Cette nouvelle version, d’une heure seulement, confiée aux Néerlandais de la Cappella Amsterdam, peut séduire, mais comparée à celle des créateurs Tonu Kaljuste et le Chœur de chambre philharmonique d’Estonie, autrement plus concernés (ECM), se révèle à la longue bien lisse…         
Franck Mallet

Kanon Pokajanen
Cappella Amsterdam
Direction musicale : Daniel Reuss
1 CD Harmonia Mundi HMC 905274
1 h

mis en ligne le lundi 1 mai 2017

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