Jeudi 18 avril 2024
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Les Tchalik retrouvent l’éclat des quatuors de Saint-Saëns
Les quatuors à cordes
Pilier du répertoire orchestral (la Symphonie avec orgue, les concertos) et de l’opéra (Samson), Saint-Saëns est moins connu pour ses œuvres de chambre. Pile à temps pour le centenaire, les Tchalik enregistrent les deux quatuors, pages de la dernière époque du compositeur tout-terrain venu sur le tard de sa carrière à un genre qui a tout pour l’intimider. A écouter ces interprétations, difficile de comprendre la place relativement marginale de ces œuvres, surtout pour le Premier quatuor (1899) d’un brio irrésistible. Au premier violon, Gabriel Tchalik est le meneur de jeu pour ne pas dire le grand protagoniste : solaire, impérial, flamboyant, il donne tout l’éclat que la partition mérite. Dix-huit ans après ce premier coup de maître, Saint-Saëns y revient au genre avec une humeur plus introspective, plus nostalgique, totalement intempestive dans son langage et son esprit (on est à la fin de la Grande Guerre), à tel point que l’œuvre peut paraître un anachronisme. Pas ici : homogénéité, expressivité, engagement, c’est une belle réussite pour la famille Tchalik, qui se confirme comme l’un des quatuors à suivre.
Pablo Galonce
Quatuor à cordes n° 1 op. 112 - Quatuor à cordes n° 2 op. 153
Quatuor Tchalik
1 CD Alkonost ALK007
56 min
mis en ligne le vendredi 22 octobre 2021
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