Jeudi 28 mars 2024
Le romantisme en version light
Christian Zacharias édulcore les Symphonies de Schumann
 
Le même, pas pareil
Or et fièvre avec Leonard Bernstein
Symphonies n° 1 \"Le Printemps\" et 3 \"Rhénane\"

Deuxième volume d’une intégrale controversée. Comme pour répondre au reproche de lourdeur, de maladresse que l’on adresse communément à Schumann orchestrateur, Christian Zacharias donne de ses Symphonies une version light. Avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne dont il est le directeur musical, il aère les monuments, refuse tout pathos, toute solennité. Cela marche mieux dans la Printemps et La Rhénane, œuvres aussi heureuses que possible sous la plume d’un tel compositeur, que dans la plus sombre 4ème, mais le résultat reste tout de même frustrant : l’Andante un poco maestoso de la 1ère n’est plus maestoso du tout, et le Lebhaft (animé) de la 3ème manque d’animation. Les mouvements lents ne sont pas habités pour autant, et il faut attendre le Feierlich (solennel) de la « Rhénane » pour retrouver une partie du génie de cette musique. En plus, du fait d’une prise de son voulant rester naturelle, l’orchestre manque de présence et de dynamique. Si vous tenez à entendre Zacharias dans Schumann, écoutez-le plutôt dans le Concerto pour piano, une de ses réussites au disque, comme soliste et comme chef. 
François Lafon

Symphonies n° 1 (Printemps) et 3 (Rhénane)
Orchestre de Chambre de Lausanne
Direction musicale : Christian Zacharias
1 SACD MDG 940 1772-6
1 h 06 min

mis en ligne le mardi 5 février 2013

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