Mardi 23 avril 2024
Des sonates pleines d'inventivité
I. Faust et A. Melnikov : un couple pour Beethoven
 
Le même, pas pareil
Un assaut de combativité
Itzhak Perlman vs Vladimir Ashkenazy
Les 9 Sonates pour piano et violon

Bartok, Brahms et Beethoven, mais surtout Janacek, Jolivet et Martinu pour la première, Rachmaninov et Scriabine pour le second : hormis des duos pour violon et piano de Schubert plutôt réussis, rien n’annonçait qu’Isabelle Faust et Alexander Melnikov allaient donner ensemble la plus belle intégrale des Sonates de Beethoven de ce début de siècle. Le secret est dans « ensemble », car ces neuf chefs-d’œuvre exploitent toutes les combinaisons possibles entre les deux instruments, sans que jamais l’un soit le faire-valoir de l’autre. Une Anne-Sophie Mutter a commis l’erreur, devenant la Castafiore d’un insignifiant Monsieur Wagner (DG). On dira que Faust et Melnikov savent s’écouter l’un l’autre (ce qui, en musique de chambre, est la moindre des choses), que la violoniste a une intonation sans faille et le pianiste des phrasés sans afféterie, mais cela n’expliquera pas l’énigme d’ « ensemble ». C’était déjà évident dans le duo Augustin Dumay – Maria Joao Pirès (DG). La preuve de tout cela, c’est bien que nos duettistes sont chez eux dans la faussement évidente « Printemps » (n° 5), tout autant que dans la vraiment complexe « Kreutzer » (n°9).
François Lafon

Les 9 Sonates pour piano et violon
Isabelle Faust (violon), Alexander Melnikov (piano)
4 CD Harmonia Mundi
3 h 38

mis en ligne le vendredi 22 janvier 2010

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