Samedi 20 avril 2024
Cordes en Letton
Appropriation avec goût de la 1ère symphonie de Pēteris Vasks
Pēteris Vasks

Rattaché au courant minimaliste issu des Pays Baltes à la fin de la domination soviétique, le Letton Peteris Vasks (né en 1946) étudia le violon et la contrebasse qu’il pratiquait au sein de plusieurs formations avant de venir à la composition. Son concerto pour violon Tala gaisma (« Lumière lointaine ») fut créé en 1997 au Festival de Salzbourg, avec en soliste Gidon Kremer, dédicataire et ami d’enfance. Cette nouvelle interprétation, qui suit de quelques mois celle de Fanny Clamagirand (voir ici) ne convainc qu’à demi, surtout en raison de son manque d’empathie, excepté dans les deux mouvements « Cantabile », dont la réussite repose sur le jeu intense du soliste Stanko Madic. On lui préfère le style tintinnabulant de Viatore (2001) – hommage à Pärt, « modèle depuis plusieurs décennies » – arrangé pour onze cordes par Stefan Vanselow. Le paisible Balsis (« Voix ») pour cordes, rebaptisé ici Symphonie n° 1, intègre de longues phrases soutenues dans l’esprit des œuvres ultimes de Sibelius. Une écriture mouvante au large spectre, bien caractéristique, restituée avec opulence par Ivan Repusic et l’Orchestre symphonique de la radio de Munich, supérieurs aux interprètes de la première discographique gravée à Riga (Connifer/BMG, 1996).
Franck Mallet

Vasks : Viatatore, pour 11 cordes solistes ; Tala gaisma / Lumière lointaine, pour violon et orchestre à cordes ; Symphonie n° 1 Balsis / Voix, pour cordes
Stanko Madić (violon)
Orchestre symphonique de la radio de Munich
Direction musicale : Ivan Repušić
1 CD BR Klassik 900334
1 h 12 min

mis en ligne le lundi 22 février 2021

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