Mardi 23 avril 2024
Brahms entre ciel et terre
Le piano de Berezovsky s'envole ; l'Orchestre de l'Oural ne décolle pas
 
Le même, pas pareil
L'osmose cordiale
Le 2ème Concerto par Rudolf Serkin et George Szell
Concerto n°2 pour piano et orchestre - Variations sur un thème de Paganini - Trois Danses hongroises

« J’ai écrit un petit concerto pour piano, avec un joli petit scherzo », disait Brahms. En fait de petit et de joli, c’est un des Himalaya du répertoire pianistique qu’il a composé, un marathon de trois-quarts d’heure, d’une ampleur sonore telle qu’on a parlé à son propos de symphonie avec piano. Les doigts et la tête, Boris Berezovsky les a. On se dit même, une fois qu’il a terminé, qu’il pourrait recommencer sans dommage. Si l’on reste sur sa faim devant cette captation d’un concert donné en 2010 à la Philharmonie d’Ekaterinburg, c’est probablement parce que le très honorable Orchestre de l’Oural, dirigé par le non moins honorable Dmitri Liss, plante un décor unique et stéréotypé au lieu de le suivre dans les méandres de la pensée brahmsienne. Peut-être aussi que la prise de son, globale et un peu lointaine, y est pour quelque chose. On retrouve Berezovsky en toute liberté dans des Variations sur un thème de Paganini assez éblouissantes, et dans trois Danses hongroises dont sa technique transcendante et son imagination d’interprète ne font qu’une bouchée.
François Lafon

Concerto n°2 pour piano et orchestre - Variations sur un thème de Paganini - Trois Danses hongroises
Boris Berezovsky (piano)
Orchestre Philharmonique de l'Oural
Direction musicale : Dmitri Liss
1 CD Mirare MIR 132
1 h 01 minutes

mis en ligne le mercredi 2 février 2011

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