Mercredi 24 avril 2024
Beethoven humain
Des Trios qui manquent un peu d’envolées
 
Le même, pas pareil
Beethoven céleste
Beaux-Arts Trio
Beethoven // Philippe Cassard, Anne Gastinel, David Grimal

Année Beethoven, dernier jour. Et une nouvelle édition de ses Trios les plus célèbres, L’Archiduc et Les Esprits, après, entre autres, celle du Trio Chausson (voir ici) et celle des frères Capuçon (voir ). Jouer un trio c’est comme pratiquer un sport d’équipe : il faut d’abord récupérer le ballon (c’est-à-dire se mettre dans le rythme de l’œuvre), puis dribbler, avancer en triangle, passer au partenaire, faire un une-deux, relancer peut-être d’une talonnade ou d’une chistera, et hop, on s’envole vers le but, la terre promise. Dieu sait s’il y en a des terres promises dans ces trios de Beethoven : des mélodies soyeuses qui émergent de l’imbrication des voix, des largos qui respirent la poésie, des aigus à frissons. Le jeu en équipe, Philippe Cassard, Anne Gastinel et David Grimal le pratiquent depuis quelque temps déjà. Et quoiqu’en dise la photo de pochette où ils ne rayonnent pas la joie de vivre, ils ont voulu, disent-ils faire découvrir « un Beethoven descendu de son piédestal, humain, et même souriant. » Est-ce pour cette raison que ces trios ne décollent pas vraiment ? Est-ce parce que le piano, très présent, donne parfois l’impression de tambouriner ? Ou parce que le violon est parfois trop pointu ? Peut-être tout simplement parce que cette interprétation est « humaine » alors qu’on rêvait de sublime.
Gérard Pangon 

Trios avec piano n°5 « Les Esprits » et n°7 « L’Archiduc »
Philippe Cassard (piano), Anne Gastinel (violoncelle), David Grimal (violon)
1 CD La Dolce Volta LDV 76 (PIAS)
1 h 07 min

mis en ligne le jeudi 31 décembre 2020

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