Mardi 23 avril 2024
Un pianiste de l’école buissonière
Lorenzo Soulès, jeune et pudique talent
Mozart, Beethoven, Brahms, Scriabine

Lorenzo Soulès est bardé de diplômes. Mais c’est aussi un pianiste dont le parcours dénote un goût pour l’école buissonnière – au conservatoire de Paris, il préfère l’éducation par des professeurs aussi différents que Pierre-Laurent Aimard, lyonnais comme lui, mais de Cologne, ou Alicia de Larrocha, feu barcelonaise de Barcelone. Il aime jouer ce qui, apparemment, lui passe par la tête, et toute la peine mise par l’auteur du livret à expliquer la logique qui lierait les pièces de Mozart, Beethoven, Brahms et Scriabine est en soi un aveu. Le lien est dans une technique implacable et une cohérence dans l’interprétation. Lorenzo Soulès n’est pas d’un abord facile, il se distingue par une sobre intériorité, une clarté de l’émission du son, un rythme soutenu par une main gauche à la force et au délié qui fait parfois penser à Alexandre Tharaud. On aimerait simplement qu’il parle un peu plus aux autres qu’à lui-même. Pudeur juvénile ?
Albéric Lagier

Mozart : Concerto pour piano n° 24 - Beethoven : Variations WoO 80 - Brahms : Intermezzi op. 117 - Scriabine : Sonate n° 9
Lorenzo Soulès (piano)
Orchestre de Chambre de Genève
Direction musicale : Simon Gaudenz
1 CD Nascor NS11
1 h 08 min

mis en ligne le dimanche 16 mars 2014

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