Mardi 23 avril 2024
Un paysage savamment accidenté
Corey Cerovsek et Paavali Jumppanen en quête d'un Brahms intime
 
Le même, pas pareil
David Oïstrakh
et Frida Bauer
Un paysage
tout en profondeur
Les Sonates pour violon et piano

Un alliage boiteux a priori, en fin de compte complémentaire. Paavali Jumppanen, pianiste à la technique transcendante et à l’exactitude scrupuleuse (son enregistrement des Sonates de Pierre Boulez en témoigne) tempère le caractère fougueux et subjectif du violoniste Corey Cerovsek. Comme leur intégrale des Sonates de Beethoven (2008), celle-ci fonctionne, les deux solistes dialoguent d’égal à égal : beau lyrisme dans la 1ère Sonate, enthousiasme partagé dans la 2ème, virtuosité et mélancolie dans la 3ème. Ne jetez pas pour autant les grandes références (Joseph Suk – Julius Katchen, Itzhak Perlman - Vladimir Ashkenazy) : Corey Cerovsek a beau jouer le magnifique Stradivarius « Milanollo », qui a appartenu à Paganini et Christian Ferras, ses phrasés, les risques techniques qu’il prend sont davantage au service de l’expression qu’à celui du beau chant. Dans ces œuvres à la fois très personnelles et dévolues aux grands violonistes de l’époque, à commencer par Joseph Joachim, l’option se justifie pourtant. La prise de son, très naturelle, ne contribue pas à aplanir ce paysage savamment accidenté.
François Lafon

Les 3 Sonates pour violon et piano
Corey Cerovsek (violon), Paavali Jumppanen (piano)
1 CD Milanollo
1 h 04 min

mis en ligne le samedi 12 avril 2014

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