Samedi 20 avril 2024
Mozart en seize ouvertures
Le pari pas si fou d'Andrea Marcon
Ouvertures
« On peut entendre du jamais entendu, de l’inouï même dans ces morceaux que l’on croit bien connaître ». C’est ainsi qu’Andrea Marcon, que l’on connaît pour ses Vivaldi avec le violoniste Giuliano Carmignola, se lance dans une quasi intégrale des ouvertures d’opéras de Mozart, précisant que « Présenter l’ensemble chronologiquement permet de donner un panorama de l’évolution stylistique de Mozart, du baroque tardif jusqu’au classicisme, voire au premier romantisme ». Il y a maintenant un moment que les instruments anciens et les phrasés baroques ne sont plus un attrait en soi : plus que dans les ouvertures d’Apollon et Hyacinthe ou Lucio Silla, dont il manie les codes avec maestria, c’est dans Cosi fan tutte, Don Giovanni ou La Flûte enchantée qu’on l’attend. Il y est rapide et incisif mais au fond traditionnel, tout en respectant le ton de chaque œuvre : ses Noces de Figaro ont une allure de Folle journée, son Cosi grince, caquette et s’interroge, sa Clémence de Titus retrouve le grand style d’Idomeneo. On peut être gêné par certaines attaques à l’ancienne de l’Orchestre la Cetra, mais jamais dérouté au point de trouver de l’inouï dans ces morceaux bien ou mal connus.
François Lafon
Ouvertures
La Cetra Barockorchester Basel
Direction musicale : Andrea Marcon
1CD Deutsche Grammophon 477 9445
1 h 18 min
mis en ligne le lundi 11 juillet 2011
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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