Samedi 20 avril 2024
Mélodies sans fioritures
Le parfum naturel de Satie l’excentrique
Erik Satie
Dans le septième arrondissement de Paris, au Conservatoire Erik Satie enseigne Sébastien Llinares qui enregistre aujourd’hui Erik Satie. Il n’y a pas de hasard. Ce n’est pas un hasard, non plus, si la musique d’Erik Satie se plaît aussi bien à la guitare, comme cet album en fait la démonstration : le compositeur était un adepte de la ligne claire, autrement dit de mélodies sans fioritures, donc éminemment adaptables, dont il suggérait la complexité en leur donnant des titres insolites, le tout pour masquer le mal être qui le rongeait. Erik Satie jouait de l’esquive, était un touche-à-tout qui avait toujours l’air de ne pas y toucher. L’interpréter n’en est paradoxalement pas plus aisée, il faut trouver la distance sans pour autant ne rien faire. Que les Gnossiennes et les Gymnopédies semblent avoir été écrites pour guitare n’étonne pas. En revanche, la transcription de la partition orchestrale de Parade pour deux guitares est surprenante : on se retrouve dans une ambiance intimiste de cabaret comme celle dans laquelle sans doute baignait Satie lorsqu’il était pianiste accompagnateur au Chat noir.
Gérard Pangon
6 Gnossiennes ; 3 Gymnopédies ; Españaña ; Je te veux ; Passer ; Première pensée Rose+Croix ; Caresse ; 6 extraits de Parade ; Modestement
Sébastien Llinares (guitare)
1 CD Paraty 106415
52 minutes
mis en ligne le samedi 27 mai 2017
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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