Vendredi 19 avril 2024
Légèrement symphonique
Les Dissonances illuminent Beethoven, Mozart et Schubert
Beethoven, Mozart, Schubert

Avec cette somme des symphonies de Beethoven, Mozart et Schubert, les Dissonances poussent aux confidences. Non ! je n’aime guère les symphonies, trop massives, trop solennelles, voire pesantes, parfois carrément indigestes. Même sur instruments d’époque. Ce n’est pas parce qu’on doit être plusieurs qu’il faut être nombreux, semblent dire Les Dissonances, et leur vrai-faux chef en tête, David Grimal, ces Dissonances à dimensions multiples : symphonique, petite chambre, grande chambre. En formation à la limite entre Chambre et Symphonie, Les Dissonances allègent Beethoven et Schubert sans les rendre superficiels, ôtent à Mozart cette couche de vernis rendu opaque par trop de notes : de quoi donner raison à Salieri. Partout une énergie lumineuse, une intensité toute en dynamiques. Pourtant l’effet de transfiguration éprouvé dans l’autre Livre-CD destiné à fêter les dix ans de l’Ensemble, celui consacré à Bartók, Bernstein, Brahms, Schnitke, Schoenberg et Shostakovich, fonctionne moins ici, comme si les membres des Dissonances se sentaient moins libres dans le répertoire du XVIII/XIXème siècle que dans celui du XXème. XXème siècle, siècle des dissonances : quoi de plus logique ?
Albéric Lagier

Beethoveen, symphonies n° 2, 3, 4, 5 7, 8 et concerto pour violon op.61; Mozart, concerto pour Hautbois K314, sérénade K361; Schubert, symphonie n°8
Les Dissonances
Direction musicale : David Grimal
5 CD Les Dissonances + Livre
5 h 48 min

mis en ligne le dimanche 10 avril 2016

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