Jeudi 28 mars 2024
L'homme qui a vu l'ours
Haydn et Les Agrémens : de l'élan mais aussi du surplace
Joseph Haydn - Ludwig August Lebrun

Des six Symphonies parisiennes de Haydn, les n°82 (L’Ours) et 86, toutes deux composées en 1786, sont les seules à utiliser trompettes et timbales : elles en tirent un côté monumental qui les distingue des quatre autres, mais qui pose des problèmes d’exécution. Guy van Waas et Les Agrémens se tirent bien d’affaire dans L’Ours, qui doit son surnom à la danse à deux temps soutenue par une basse de musette ouvrant le dernier mouvement. Dans cette œuvre, puissance, élan et clarté sont au rendez-vous. Il n’en va pas de même dans la grandiose mais très difficile symphonie n°86. Après l’introduction lente, l’Allegro spiritoso initial est parcouru par un motif de trois notes identiques martelé fortissimo. Or au lieu de faire bondir le discours, ce motif est asséné avec lourdeur, tant au plan rythmique que sonore, avec comme résultat du surplace. Le menuet, et dans une certaine mesure le finale, souffrent du même défaut. Comme pour son précédent CD consacré à Haydn (symphonies n°45 Les Adieux et n°85 La Reine), Guy van Waas ajoute un troisième ouvrage, en l’occurrence un des concertos pour hautbois de Ludwig August Lebrun (1752-1790), hautboïste de l’orchestre de Mannheim et virtuose international.
Marc Vignal

Haydn : Symphonies n°82 « l'Ours » et n°86 - Lebrun : Concerto pour hautbois en ut majeur
Benoit Laurent (hautbois)
Les Agrémens
Direction musicale : Guy van Waas
1 CD Ricercar RIC 309
1 h 06 min

mis en ligne le mardi 19 avril 2011

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