Vendredi 29 mars 2024
Intermezzi autrichiens
Le Philharmonique de Vienne exalte les derniers feux du romantisme
Franz Schmidt - Richard Strauss

Parmi les quatre symphonies de Franz Schmidt (1874-1939), l’un des derniers romantiques autrichiens, la seconde est la plus enregistrée avec la quatrième. Le chef d’orchestre Semyon Bychkov retrouve cette même Philharmonie de Vienne qui, en 1913, créait cette 2ème d’un musicien issu de ses rangs – puisque Schmidt y était violoncelliste. Si ce dernier n’a jamais eu la popularité d’un Richard Strauss, il partage avec lui ce goût pour l’opulence des timbres grâce à son sens brillant de l’orchestration. Les thèmes y ruissellent à profusion dans l’exaltation des cordes et le miroitement des vents (1er mouvement !), quand la percussion ne tonne pas au loin. Clin d’œil possible (?) à la « mélodie de timbres » de Schoenberg, exact contemporain de Schmidt (ils se connaissaient), le second mouvement s’appuie sur un jeu de dix variations limitées à de petits groupes instrumentaux, excepté le climax final. Par son sens de la dynamique et de la couleur, Bychkov se révèle sans rival, même comparé à l’excellent Neeme Järvi avec l’orchestre de Chicago (Chandos), à la tête d’une formation toujours aussi magique dans un tel répertoire – preuve supplémentaire avec l’équivalent straussien Rêverie au coin du feu, interlude tiré de l’opéra Intermezzo.
Franck Mallet

Schmidt : Symphonie n° 2 en mi bémol majeur - Strauss : Rêverie au coin du feu, interlude symphonique de Intermezzo
Orchestre Philharmonique de Vienne
Direction musicale : Semyon Bychkov
1 CD Sony Classical 88985366622
56 min

mis en ligne le jeudi 10 août 2017

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