Vendredi 29 mars 2024
Folle soirée à l’Opéra de Vienne
Avec Karajan dans la fosse, de fulgurantes Noces de Figaro
 
Le même, pas pareil
Karajan 1950 : des Noces de jeunesse
Les Noces de Figaro

Même orchestre, même distribution : le 10 mai 1977, Karajan dirige à l’Opéra de Vienne Les Noces de Figaro qu’il enregistrera l’année suivante dans les studios de Decca. L’enregistrement officiel pâtit, aux oreilles des fans, de la comparaison avec l’ancienne version EMI, avec Elisabeth Schwarzkopf et les grands mozartiens des années 1950. Ce live s’adresse aussi aux fans, et pourtant il ne fait pas double emploi avec l’album Decca. Karajan, de retour dans le théâtre dont il avait claqué la porte treize ans plus tôt, rajeunit d’autant, prend tous les risques, et dirige à fond de train cette œuvre qu’il a toujours entendue avant tout comme une folle journée. Son plateau n’est pas parfait, mais passe mieux qu’en studio : dans ce son radio, plus global, on entend moins le grelot qui agite la voix d’Anna Tomowa-Sintow, ou le ton geignard de Frederica von Stade – Chérubin à voir plus qu’à entendre. On retrouve le Figaro sérieux, suprêmement chanté, de José Van Dam, et le Comte sous-évalué de l’excellent Tom Krause. On imagine surtout, en osmose avec celle de Karajan, la vivacité de la mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle, importée du festival de Salzbourg, et dont les photos du livret, trompeuses, ne rendent que l’esthétique d’un autre âge. 
François Lafon

Les Noces de Figaro
José Van Dam (Figaro), Tom Krause (Le Comte), Anna Tomowa-Sintow (La Comtesse), Ileana Cotrubas (Suzanne), Frederica von Stade (Chérubin), Jane Berbié (Marcelline)
Choeurs et Orchestre de l'Opéra d'Etat de Vienne
Direction musicale : Herbert von Karajan
3 CD Orfeo C856 123 D
2 h 52 min

mis en ligne le samedi 24 novembre 2012

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