Jeudi 28 mars 2024
Flûte et flûte
Les Concerts séduisants de Pignolet de Montéclair
Six concerts à deux flûtes traversières

Originaire de l’actuel département de la Haute-Marne, Michel Pignolet ajouta à son patronyme le nom de la forteresse qui surplombait son lieu de naissance : Montéclair. Il étudia à la cathédrale de Langres, et comme maître de musique du prince de Vaudémont put se rendre en Italie. A Paris, il introduisit la contrebasse dans l’orchestre de l’Académie royale de musique, où il joua de 1699 jusqu’à trois mois avant sa mort en 1737 à l’âge de soixante-dix ans, et compta parmi ses élèves les filles de Couperin. Il laissa un opéra-ballet et une tragédie lyrique, Jephté (1732). Parus entre 1721 et 1724 chez son neveu François Boivin, ses Six concerts à deux flûtes traversières sans basses font de lui un haut représentant d’une lignée inaugurée par le flûtiste Michel de la Barre et poursuivie aussi par les Hotteterre et autres Boismortier. Ces Concerts totalisent une soixantaine de pièces, danses ou non, et certaines paires opposent délibérément le goût français au goût italien : musique extrêmement séduisante, voire ensorcelante. La quantité ne nuit ni à la qualité ni à la variété, d’autant que le mariage de deux flûtes, sans rien d’autre, est en tant que tel le plus enchanteur qui soit. Avec ces interprètes, l’une du Québec et l’autre de Munich, on en redemande presque.
Marc Vignal

Six concerts à deux flûtes traversières sans basses
Marie Céline Labbé et Marion Treupel-Franck (flûte travsersière)
2 CD Ramée 1102
1 h 47 min

mis en ligne le vendredi 2 septembre 2011

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