Samedi 20 avril 2024
Echos de l’Empire austro-hongrois
The Philharmonics jouent sur l’ambiance viennoise et cosmopolite
Oblivion

Trois Slovaques, deux Autrichiens, un Hongrois et un Allemand : les musiciens de Philharmonics constituent, à peu de choses près, un échantillon des peuples qui formaient à la fin du XIXème siècle l’Empire austro-hongrois. Lorsqu’ils se réunissent entre deux concerts des grands orchestres auxquels ils appartiennent (Philharmonique de Vienne ou de Berlin), c’est pour retrouver les musiques de cette époque-là et l’atmosphère cosmopolite de la Vienne d’avant la Première Guerre mondiale grâce à des mélodies arrangées par leurs soins : ils jouent une Danse hongroise de Brahms à la mode gitane, donnent des accents klezmer à la Danse macabre de Saint-Saëns, traitent le viennois Fritz Kreisler en compositeur de jazz, et imaginent Oblivion, le tango d’Astor Piazzolla, en complainte de l’Europe centrale. A chaque fois, ils ne cherchent pas à interpréter une œuvre mais à jouer pour un public populaire, et donnent constamment le sentiment qu’ils improvisent. Ils créent ainsi une ambiance bon enfant, que la présence éphémère de deux chanteurs Patricia Petibon (Somewhere de Leonard Bernstein) et Piotr Beczala (Berceuse de Benjamin Godard) vient quelque peu troubler.
Gérard Pangon

Arrangements de T. Kovác, F. Jánoska, S. Koncz et J. Enoch pour des œuvres de Brahms, Kreisler, Saint-Saëns, Dinicu, J. Strauss, L. Bernstein, Piazzolla, Godard, Enescu
Patricia Petibon (soprano), Piotr Beczala (ténor)
The Philharmonics
1 CD Deutsche Grammophon 481 0276
1 h 09 min

mis en ligne le jeudi 17 octobre 2013

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