Vendredi 29 mars 2024
Brahms et ses brumes
La violoncelliste Ophélie Gaillard en quête du fantastique brahmsien
 
Le même, pas pareil
Brahms sidérant
Rama Jucker, violoncelle ; Werner Giger, piano
Ophélie Gaillard - Brahms

Dans le genre musique romantique, les sonates pour violoncelle et piano de Johannes Brahms font partie de ce qui se fait de mieux : douceur et emportement, mélancolie et frénésie, méditation, exaltation…, on y ressent les hauts et les bas de la passion, l’aspiration à la plénitude et les rêveries du promeneur solitaire, comme disait Jean-Jacques Rousseau un siècle auparavant. Si Brahms s’appuie sur une forme classique, il laisse libre cours à son imagination, développe et enchevêtre des thèmes en cascade, parsème sa partition d’éclats d’allégresse sans jamais renier la densité et le ton qui caractérisent son style, les fameuses « brumes du nord », selon le cliché en vigueur qui rappelle que le compositeur est né à Hambourg. Familière du répertoire baroque, Ophélie Gaillard semble l’être moins du côté un peu fantastique de ces « brumes du nord », elle manque parfois de la rondeur, de la profondeur et du lyrisme nécessaires au répertoire brahmsien. Il n’empêche : le combat incessant avec le piano donne à cette version un relief intéressant.
Gérard Pangon

Sonates pour violoncelle et piano n°1 et 2 ; Trio pour clarinette, violoncelle et piano.
Ophélie Gaillard (violoncelle), Louis Schwitzgebel-Wang (piano), Fabio di Càsola (clarinette)
1 CD Aparté AP053
1 h 15 min

mis en ligne le dimanche 23 juin 2013

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