Signature, au foyer Pierre Dux de la Comédie-Française, de la cession des éléments démontables composant le Théâtre éphémère au Grand Théâtre de Genève. Soulagement perceptible de Muriel Mayette-Holtz, actuel successeur de Molière à la tête de la Maison, sous l’œil impassible de Lorella Bertani et Tobias Richter, respectivement présidente de la Fondation et directeur du Grand Théâtre. Un temps préemptée par la Libye, la structure de bois qui a servi de repli pendant les travaux de la salle Richelieu va disparaître de l’espace – ô combien symbolique – séparant le Théâtre Français du ministère de la Culture. Recomposée telle un Lego ®, elle passera de 750 à 1150 places et sera augmentée d’une fosse d’orchestre, de loges et d’espaces publics, pour remplacer là aussi le vieux théâtre pendant sa rénovation, de 2015 à 2017. Coût de l’opération : 6,8 millions d’euros. Problème pas encore résolu, la localisation du bâtiment : sept lieux envisagés, choix final entre la Caserne des Vernets et la place des Nations. Théâtre des Nations sera d’ailleurs le nom de la structure, davantage en hommage à sa vocation voyageuse (où ira-t-elle après ?) qu’en souvenir du festival annuel - apparemment oublié des intervenants - qui a fait venir en France pendant les années 1950-1960 le Berliner Ensemble, le Living Theater et les spectacles légendaires de Peter Brook et Luchino Visconti.
François Lafon