Samedi 20 avril 2024
Beaucoup de lumière, pas assez d’ombres
Claudio Abbado donne une Deuxième de Schumann limpide
 
Le même, pas pareil
New York dirigé par Leonard Bernstein
Symphonie n°2 - Ouvertures

Claudio Abbado a passé sa vie à créer des orchestres : Mahler Chamber, Festival de Lucerne, Orchestre de Jeunes Gustav Mahler, maintenant Orchestra Mozart. Tel est le privilège d’un chef qui en profite pour réunir autour de lui une belle brochette de musiciens européens gagnés d’emblée à sa méthode de travail et à son idéal : rendre la musique très chambriste. Chez Schumann, cette conception de l’interprétation est d’autant plus intéressante que les orchestrations du compositeur ont toujours posé problème : il n’est pas si loin le temps où même un chef comme George Szell croyait nécessaire de retoucher les symphonies de Schumann avant de les enregistrer avec l’Orchestre de Cleveland. Pas de problème en revanche pour Abbado et son big band : dans la Deuxième symphonie, chaque voix est parfaitement lisible, chaque détail mis en valeur et chaque couleur parfaitement dosée. Tout coule naturellement, mais à force d’éclairer la symphonie, elle devient parfois un peu trop transparente : après les deux premiers mouvements très virtuoses, le mouvement lent, épicentre de l’œuvre, manque un peu son climax. Les deux ouvertures, celle de l’opéra Genoveva et celle de Manfred, sont plus habitées, peut-être parce qu’elles permettent à Abbado de mieux exploiter sa veine théâtrale.
Pablo Galonce

Symphonie n°2 - Ouvertures Genoveva op.81 et Manfred op.115
Orchestra Mozart
Direction musicale : Claudio Abbado
1 CD Deutsche Grammophon 479 1061
1 h

mis en ligne le mardi 13 août 2013

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