Jeudi 28 mars 2024
A l'origine, les madrigaux monodiques
Roberta lance des flèches et Craig caresse son luth
La bella più bella - Songs from early baroque Italy

Roberta Invernizzi est désormais sacrée Diva : une édition soignée, un répertoire à la mode, et un superlatif, La bella più bella (La plus belle parmi les belles), certes tiré d’un madrigal de Luigi Rossi mais destiné, on s’en doute, à la soprano milanaise. Connue pour ses succès dans le baroque tardif, la voici qui se consacre à cette période charnière de la naissance de la monodie accompagnée, telle que Monteverdi, Caccini, et Barbara Strozzi l’ont « inventée ». Elle y préside comme on la connaît : un timbre agile et clair, de la profondeur et de l’expressivité, une personnalité chaleureuse et nuancée. Les madrigaux du début du XVIIème siècle, avec un accompagnement intimiste au luth ou au théorbe (Craig Marchitelli) lui permettent d’éviter les travers, auxquels elle succombe parfois, des rossignols milanais. Elle y brille de tant de flèches - A qual dardo (à quelle flèche) - pour reprendre le titre d’une autre composition de Luigi Rossi, que cette référence aurait mieux reflété l’ambiance du récital…. quitte à faire sourire ?
Albéric Lagier 

Oeuvres de Monteverdi, Longi, Merula, Strozzi, Piccinni, Caccini, Kaspberger, Castaldi, d'India
Roberta Invernizzi (soprano), Craig Marchitelli (luth et théorbe)
1 CD Glossa GCS 922902
1 h 07 min

mis en ligne le jeudi 20 février 2014

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